Premier mai 2017, il fait noir au pays des lumières
Bonjour,
Je manque de temps pour mon blog mais j'ai très envie aujourd'hui de partager une photo que j'ai faite à Paris, porte St Martin, il y a quelques jours.
Elle vous parlera de ce qui me choque et me révolte. De ce formidable pays, rempli de magnifiques endroits, de mille ressources, de riches idées qui bouillonnent... et de bien trop de misère.
Au cœur de la ville des lumières,
au pied des monuments,
de presque tous les arbres,
dorment et vivent des humains,
au raz de terre.
Des gens qui ne font pas la manche.
Ils n'en ont plus la force.
Des gens qui ne demandent plus rien.
Ils ont juste dégringolé
et sont tombés.
N'ont trouvé personne pour les aider à se relever.
Autour d'eux, notre foule d'indifférents
laisse fermer les abris dès le printemps.
(Nous même allions au théâtre ce soir là...)
Avons-nous oublié combien il peut faire froid dehors la nuit quand il pleut et qu'on n'a rien pour se sécher et se réchauffer?
Rien pour manger...
Oui, on est en France.
Au 21ème siècle...
Pas de quoi pavoiser.
Au même instant... la télé montre en boucle les viticulteurs
du Médoc réchauffer leurs précieux raisins à coup de pales d'hélicoptère...
Elle est devenue bien étrange notre Terre...
Peut-être la faute à trop de blé.
Ou pas assez.
Ou mal employé.
Au pays des lumières,
on ne devrait pas vivre comme ça,
vous ne croyez pas?.
Mais les passants pressés et effrayés
à l'idée qu'eux aussi pourraient tomber
(hé oui, un fort taux de chômage a le mérite -trouvons-lui celui-ci- de rendre ceux qui ont encore un emploi bien dociles et disciplinés...),
ferment les yeux et se laissent charmer par le chant des sondages
que diffuse en boucle la télé.
Quitte à aller voter pour le moins pire à défaut du meilleur (...)
Le peuple des lumières a consommé à crédit.
Aujourd'hui il est ligoté par ce qu'il a peur de perdre.
Par ce qu'on lui dit de croire.
Par ce qu'il ne demande qu'à croire.
Et ses besoins artificiels programmés par la publicité.
Le bon petit consommateur...
Alors il s'éloigne de son humanité.
Les pires exactions ne savent même plus le choquer.
Plus le temps d'élever ses enfants.
Plus le temps de se nourrir correctement.
Plus le temps de rêver,
de s'ennuyer,
plus le temps de vivre... ça sera bientôt terminé.
Mais il lui reste le pouvoir de voter.
Alors je suis persuadée que bien qu'une partie des gens croient
de bonne foi
trouver une solution là
où chacun sait au fond de soi,
qu'il n'y en a pas,
un peuple courageux, héritier des lumières,
ne peut pas continuer bien longtemps à laisser massacrer sa terre.
Faites-vous une jolie journée,
n'oubliez pas ceux qui se sont battus avant nous pour arracher nos acquis sociaux aux puissants du moment...
Défendez-les de toutes vos forces, ne serait ce que pour vos enfants.
Il y a tant de choses à faire sur cette terre.
Je sais qu'il y a du travail pour chacun...
© Hélène SF